Karlos Santamaria eta haren idazlanak

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Colaboración clandestina (Isilpeko lankidetza)

 

La Croix

 

      La mort du duc de Madrid Dn. Carlos Habsburgo Lorena y Borbón, fait disparaître un des «prétendants» à la couronne espagnole... Il était le fils de Dña. Blanca de Castilla Bourbon et Bourbon, fille à son tour de Carlos VII, prétendant de la dernière guerre carliste. Les «carlistas» ne reconnaissant pas les droits des femmes, selon la loi Salique, laquelle est théoriquement à l'origine de la discorde, quoique en réalité ce sont les questions idéologiques qui ont déterminé, depuis plus d'un siècle, la scission entre les Borbons «pieux» et «absolutistes» et les Borbons «libéraux» et «constitutionnels». Le duc de Madrid n'avait pas aucun droit à se candidature et était un contresens historique. Néanmoins elle avait été mise en circulation par les Phalangistes pour brouiller le jeu traditionaliste. Des inscriptions murales avec la phrase «Viva Carlos VIII» qu'on pouvait voir un peu par tout ne répondaient pas à un état d'opinion réelle, mais elles étaient l'oeuvre des agents du régime. La décès du duc, qui était à Vienne le 4 Décembre 1909 mais qui avait toujours conservé la nationalité espagnole, ne change dont le litige monarchiste espagnol, entre les partisans de la branche de la reine Isabel (mère de Dn. Alfonso XII et grand-mère de Dn. Alfonso XIII, le dernier roi dont le fils Dn. Juan, est l'actuel prétendant) et la branche de Dn. Carlos (frère de Ferdinand VII, prisonnier à Valencey de Napoléon, premier roi «carliste».

      Menacé, selon on dit, de mort, par les phalangistes, M. Calvo Serer est passé en France vers le 3 Décembre accompagné de son sécrétaire. Cela complète d'une façon suffisamment spectaculaire cette épisode qui a ranimé un peu la vie politique espagnole ces dernière semaines. Dès maintenant un exilé franchiste d'une certaine catégorie, viendra complèter la désorientation du monde à notre égard. Ce qui est le plus curieux dans cette affaire c'est l'appartenance de M. Calvo Serer à un Institut Séculier, très connu.

      La préoccupation de la «droite» est déjà grande. Un père jésuite qui rentrait de Madrid, me disait hier qu'il avait été énormément surpris de voir l'amertume la préoccupation et la méfiance à l'égard du régime qui règne à Villa San José. La forteresse jésuite de Razon y Fe où habite le P. Guerrero. Des dirigeants d'autres congrégations religieuses commencent aussi à s'inquiéter sur l'avenir. Comme je l'avais prévu le Concordat est devenu une pépinière de discordes. Considéré par les uns comme un victoire cléricale insupportable est devenu pour les autres le symbole de l'asservissement de l'Église au régime. L'application de ce Concordat aura des répercutions très importantes dans la politique intérieure espagnole. Pour le moment la division entre droites et gauches qui semblait définitivement éliminée —les gauches ayant été anéantis en apparence après la guerre reprennent quoique avec des aspects nouveaux et assez déconcertants—. Je suis convaincu, me disait hier un marianiste, de ce que la massonnerie agit plus activement que jamais au ministère de l'Education. Et peut être il a raison.

      Mais que c'est que vous voulez: plus qu'en la massonnerie je crois aux erreurs commis depuis 1930 en voulant s'opposer par la force, et par la révolution militaire, aux progrès des idées antireligieuses au lieu de se mettre à un travail sérieux et efficace de rechristianisation authentique de la société espagnole.

      La concession par le Saint Père de la plus haute condécoration du Saint Siège, la Suprême Ordre Equestre de Notre Seigneur Jésuchrist, au chef de l'Etat espagnol —à ce qui parait quelque chose d'extraordinaire et innoui— place á cet homme providentiel dans une sphère «transcendante» par rapport à tous les autres chefs politiques du monde, qui complète son apothéose. Est-on bien informés à Rome? Va-t-on prêcher, peut-être, une nouvelle croisade?

      Les autorités britanniques en Gibraltar prennent à ce qui on dit, des mesures de sécurité pour la visite de la reine, au mois de Juillet. Cette visite est déjà l'objet de commentaires désagréables dans les journaux et on profite l'occasion pour fomenter la racine des espagnols. Des manifestations de grand volume seront probablement préparées pour le 11 mai. On prête au gouvernement anglais le projet de donner une constitution politique plus favorable à la cité de Gibraltar en la considérant comme une partie du Common Welt et en supprimant sa dépendance du Ministère des Colonies. Cela serait-dit-on considéré comme un nouveau insulte.

 

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